TOMMY BOUGÉ FEAT. ADRIEN CUGULLIERE
D’ascendance aristocratique (comme il l’a souvent crié sur tous les toits dans ses mails, avec force fougue), il ne rechigne pas à endosser les haillons de l’applicateur d’enduit décoratif sans fioritures plus que de nécessaire quand il le faut ; amateur de pigeonneries en tout genre, surtout si elles sont vidéoludiques et sympas, chevalier Tommy garde depuis toujours enfoui dans sa mémoire cette raison profonde : la beauté éclose de sa pleine lumière lorsque les qualités du style, de la compassion et de la noblesse sont réunies, de sorte que seule une âme, belle âme, une âme au grand coeur puisse jamais percer à jour son mystère vénérable. À l’évidence passé comme futur n’existent que pour l’esprit oculaire du présent, et il le sait consciemment.

Pour l’exposition, Tommy a convié Adrien Cugullière à imaginer avec lui la pièce qu’ils présentaient en duo sur l’acte ••

Travaillent à Montreuil et à Paris



Het Huit Gods © Tommy Bougé, 2019

Juliette: J’ai un souvenir assez marquant de toi, dans une église à Moscou, qui me dit : « Dieu est grand ». C’était un peu pour rire, mais au fond, on était tous assez impressionné par cette église.

Tommy: Ah oui, située au bord du fleuve.. Celle qui a été détruite par Staline, c’était une piscine, puis Poutine l’a reconstruite ? Sébastopol ? La Cathédrale du Christ Sauveur!

J: Dans ton projet Het Duif Gods, il y a directement une référence à Dieu dans le titre.. (Il le prononce correctement)

T: Oui, en gros ça veut dire « Le Pigeon Sacré ». Qui vient de « Het Lam Gods » dit « l’Agneau Mystique », le célèbre polyptyque des frères Van Eyck. J’ai juste repris le nom, avec un pigeon : cet animal qui est pour moi une personnification de nos outils de communication (et plus) d’aujourd’hui.

J: Dans ce projet-là, il y a des objets qui se réfèrent à l’église même si c’en est pas du tout le sujet. Ça te vient d’où cette référence ? Tu es un fervent catholique ?

T: Pourtant non, pas d’éducation chrétienne. C’est innocent. N’importe qui ici est amené à aller visiter une église.. Plus tu voyages, plus tu vois d’églises, c’est devenu des lieux touristiques. Que tu t’y intéresses ou non, cela reste des lieux très impressionnants. Il n’y a pas d’autres lieux, qui ressemblent à cela. Je suis simplement impressionné par, habité dans ces endroits-là : c’est tant « grandiose » que ça te fait ressentir ce pourquoi elles ont été construites. Les lieux de culte, te font vivre une expérience, dès que tu passes la porte. Quand tu creuses, tu commences à comprendre et finis par avoir tes propres points de repères : la porte, les gargouilles, deux ou trois représentations picturales, l’orgue… Ce truc ? Rien que l’objet, le son qui résonne dans cet espace-là ? L’autel ? Improbable.. Tout est ouvragé, rien n’est anodin.
Dans Het Duifs Gods : je souhaitais parler du pouvoir des images. De faire croire à travers les images. Qui dit image, dit cadre, et lieux où les mettre. Je ne pouvais évidemment pas construire d’église donc j’ai conçu des objets, qui y font écho. En ce sens, des objets qui pouvaient accueillir des images, et que je pouvais travailler autant que ce qu’ils présentaient. Les rituels qui vont avec ces images aussi.. En Russie, très shinny, où tout doit être embrassé, en Espagne pareil, notamment avec la procession de la Vierge.

J: Est-ce que c’est le côté « décor », « environnement » total de ces lieux qui t’intéresse ?

T: Tout est pensé : de l’espace, du geste à l’objet.. Je ne suis pas un fin connaisseur, je ne suis qu’un observateur de ces lieux. Plus le temps passe, plus je me dis que c’est trop primaire comme approche, et finalement ce qui m’intéresse, c’est avant tout le contexte qui présente les images, c’est-à-dire le cadre. Pour Bouphonie, on montre une porte et l’encadrement de celle-ci va parler.

J: Par les couleurs, les matériaux que t’utilisent, j’ai aussi l’impression que plus que renvoyer à des objets de culte propre à l’église, tu renvoies au culte : il y a eu ceux de Dieu, de Ford et de Michelin puis de Steve jobs et l’Apple store. C’était un peu le sujet de ton mémoire non ? Les écrans comme une force supérieure ?

T: Le mémoire s’appelle « Vieux con » : un genre de pamphlet, où je parlais du fait que je me sentais déjà dépassé par ces environnements numériques il y a quelques années. On a connu les débuts d’Internet, mais là, ça nous dépasse déjà, je crois.. Je me sens déjà un peu loin de ce monde.
Je parlais aussi du fait que ce téléphone (il montre le sien), c’est un peu « une lampe torche ». Les Aztèques craignaient la tombée de la nuit, de peur que le jour ne revienne jamais. La lumière a une forte représentation et signification. Aujourd’hui, chacun a un objet qui crée sa propre lumière (dieu directement) dans sa poche. D’une autre manière, tout en faisant un gros raccourci : aujourd’hui, tout le monde est une lumière.. Tout le monde peut donner son avis, tous les avis se valent. Chacun sait tout, chacun sait rien. Moi, je ne sais rien : on ne sait pas, on regarde sur Wiki, c’est aussi vite appris qu’oublié. Il y a là quelque chose relevant un peu du « divin », se raccrocher au « divin », c’est s’expliquer des choses qu’on ne sait pas, qu’on ne comprend pas.
Internet, je ne sais pas où ça va, contrairement à il y a 20 ans où ça me paraissait si simple. J’ai besoin de le rapprocher au divin, de le mystifier pour lui donner un sens. C’est peut-être un aveu de faiblesse, je ne sais pas.. Mais il y a quelque chose d’un peu magique quand même dans ces outils. (Il manipule son écran). Par exemple, moi, j’ai encore un bouton, – et encore, il s’agit d’une réponse haptique, je n’appuie pas vraiment – Mais la plupart des gens n’ont déjà plus de boutons. Avoir la main SUR la représentation, avoir la main dans ce que t’es en train de manipuler : incroyable ! Le monde entre tes mains.. un peu naïf, mais c’est une belle prolongation de la main, et tout ce qui te dépasse, hop dans le même objet. Si y a plus de batterie, t’es baisé, mais bon, ça reste quand même l’objet nec plus ultra. (Je ne parle pas des ordinateurs, c’est fini depuis 2004..)

J: Tu es graphiste, donc ta pratique est essentiellement celle de l’image. Mais les objets que tu produis sont entre les 2 : est-ce que tu définis les objets que tu produis comme des supports d’images ? Ou des sculptures ? Des dispositifs ?

T: Je ne sais pas.. Pour ce genre « d’exercice », j’essaie de concilier la forme et le fond, sujet et support. Ça ne marche pas tout à fait pareil dans le cadre d’une commande, mais (une affiche, un livre, une identité)… En tout cas, faire un objet, c’est se confronter aussi à sa mise en espace. J’aime me confronter à la tridimension, prendre en considération l’espace impliquant le passage et le regard de visiteurs : logique un peu architecturale quoi. Aussi, j’aime que ce soit référencé. Entre ce qui est représenté, et ce qui est présenté, j’essaie toujours que les deux aillent dans le même sens.. Je ne vais pas faire un retable, si l’image qu’il présente ne fait pas écho au retable d’une quelqueconque manière.

J: Il y a truc assez vernaculaire dans ton travail, de manière générale : le côté bonhomme, couleurs vives, toupie manège, un peu cartoon. (Tommy ajoute: oui, fête foraine !) Et d’un autre côté il y a des références souvent anciennes. Je pense à Brueghel, ou ton portrait à la fraise, ou même au pigeonnier. Est-ce qu’il y a une volonté chez toi de confronter une culture « traditionnelle » VS « populaire » ? Ou pour toi, ça vient du même endroit ?

T: Si on s’attarde sur certaines représentations du Moyen-âge ou de la Renaissance flamande : il y a pas mal de trucs très barjos.. Toute la partie « historique », peinture, Bosch ou Brueghel : ils sont complètement barges ! De mon côté, j’ai mes propres tics de langage : des couleurs élémentaires, des tons contrastés.. C’est réconfortant. Je commence toujours à travailler un peu de cette façon-là, nos références ont tendance à nous créer des tics par la suite..
En terme de rendu par contre, rien à voir ! Ça peut devenir très vectoriel, fête foraine, formes pleines ou colorées.. Je n’essaie pas de faire du nouveau avec de l’ancien. Par contre, je fais ma tambouille et j’aime bien tout mélanger – façon hyperliens – : les images ne sont pas de la même qualité, de la même facture. J’apprécie de travailler par combinaisons de montage et de production : c’est des collages. Je ne sais pas ce que ça raconte, mais j’aime ce décalage. Mélanger des contextes différents pour finalement les aplatir par le logiciel, réunifier par différents procédés d’impression. Par exemple, je trouve le tissage fascinant pour cette raison.

J: Et les pigeons dans tout ça ?

T: C’était un peu la mono-maniaquerie de mes années de diplôme.. Je trouvais amusant d’avoir un animal comme fer de lance de ma recherche, plus le temps passait, plus il était sensé. Ça fait sourire. Il traîne dehors avec ses potes, mange des trucs ici et là, et ne prends plus la peine de voler. Un animal de ville quoi. Je trouve les animaux fascinants de toute façon.
Mais après, il y a les pigeons voyageurs : premier moyen de communication ! C’est assez archaïque : pour que ça fonctionne, il faut un couple de pigeon. Ils sont seulement capables de retourner chez eux, donc il fallait que tu l’emmènes avec toi depuis le domicile de ton futur destinataire, pour qu’il puisse revenir chez lui apporter son message. Très pratique. Ça posait la question du postage, de comment s’adresser à…
Malheureusement, il a été débauché de son travail, maintenant, il zone dans la rue. Ne suis-je pas un peu le pigeon de ma génération ? Je me sens déjà en retard vis-à-vis de l’usage du téléphone. On finit toujours par être le pigeon… De soi-même ? Aujourd’hui, les moyens technologiques, vieillissent en flux continu.
Ça va tellement vite, tu n’as pas le temps de voir ce qui est nouveau ! Tu te rappelles de l’arrivée de l’Ipod? C’était une révolution ! Maintenant, les « révolutions technologiques » tu ne les vois même pas, il y a tellement de choses qui arrivent tout le temps. Le pigeon voyageur au moins, c’était un moyen de raccrocher les wagons.
J’aimais aussi bien sûr ce côté « bête », un peu fête foraine, une peu triviale. Entre temps, j’ai eu deux pigeons : le premier était une Alouette de Cobourg, il s’est envolé. Le second, il était tombé de son nid. Les pigeons n’ont pas de serres, donc ils ne peuvent pas attraper leurs oisillons. La scène était triste, toute la famille au premier étage, était en train de gueuler, le pigeonneau était en train de pleurer. Il y avait un chat dans le coin. On l’a choyé pendant un mois avant de l’emmener à la SPOV (Société Protectrice des Oiseaux des Villes). Il avait une aile cassée, donc il fallait qu’il s’en occupe.
Avant ça, on a essayé de leur réinsérer dans un autre groupe de pigeons, mais c’était mort, ça ne marche pas comme ça la nature.. Mais on a contribué à sa formation au vol !

[Adrien nous rejoint en VISIO, comme il est d’usage en ce moment]

J: Tu peux te présenter rapidement ?

Adrien: Je suis Toulousain, j’ai étudié à l’ECAL le design produit, puis je travaille dans un studio de design à Paris, mais j’essaye parallèlement d’ « augmenter » ce statut, grâce à des projets, des concours, en collaboration avec des amis, des connaissances.. Des projets qui sont à la lisière entre l’art et le design.

J: Comment est née votre collaboration ?

T: C’était dans le cadre d’un appel à projet porté par la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson. À l’origine, je travaillais avec Romane Boussard (designer textile) sur ce projet, puis on a fait appel à Adrien, car nous avions besoin d’un designer objet pour la mise en volume. Par la suite, Adrien a fait appel à moi pour un concours d’un salon en Suisse, pour lequel on a imaginé une chaise augmentée.

A : Tommy participait à cet appel d’offre pour la Cité de la tapisserie. Il était déjà dans une seconde phase du projet. Il avait besoin de penser une « mise en volume » de ses tapisseries. Et il a pensé à moi, qui travaillait le volume donc. Il y avait déjà un résultat, et je devais penser à une structure pour accueillir ces tapisseries. On a rapidement compris qu’on parlait un peu la même langue. À partir de ce moment-là, on a fait des projets ensemble. Tous n’ont pas abouti, mais on rebondissait toujours assez naturellement. Pour Bouphonie, Tommy a posé le sujet assez rapidement, qui était une « porte ». Nous avions déjà pensé une chaise ensemble, et on s’était dit qu’on avait un peu envie de reconstruire l’habitable. Aussi bien l’espace, le mobilier, les outils de notre quotidien. Une porte entre un designer et un graphiste.

J: Ce projet (*: TOC TOC) s’intègre à une collection « d’objets » donc : vous considérez ça comme des objets finis ? Ou plutôt des sculptures ? Ou ni l’un ni l’autre ?

A: Ce qui est intéressant, je crois, c’est qu’on le regarde ni comme un objet ni comme une sculpture mais plutôt comme une image, un symbole.On part souvent de ce rapport sémantique aux objets, à ce qu’ils représentent, et on se l’approprie avec nos propres médiums. Tout en essayant de créer une porosité entre nos deux « champs » personnels. Parfois, nos rôles s’inversent, parfois, chacun reprend « ce qu’il sait faire »..
T: On a chacun notre domaine de prédilection, mais on les pense ensemble. La chaise par exemple, c’est l’objet par excellence que font les designers produits.. Les objets dont on parle, on en a tous fait l’expérience. Pourtant, la volonté vient de nous deux. Chacun « tient les rennes » de son domaine, mais tout se faisait dans la discussion, dans le dialogue. Conceptuellement, on a travaillé ensemble sur les deux domaines.
A: On ne cherchait pas tant à parler de ces objets, mais plutôt de l’environnement qu’il raconte.

J: Et vous êtes plutôt designers (graphiste pour Tommy) et (objet) pour Adrien : comment vous situez vous entre l’art et le design, à l’heure où ces barrières sont poreuses ?

A: On vient pas avec un rôle dans cette exposition. On avait envie de s’exprimer, à travers de médiums créatifs, de tester des choses autant manuellement que conceptuelle ment. Dans ce projet, je ne me considère pas particulièrement comme un designer.. Je me définis pas non plus comme artiste. Il y a une volonté de « création » - donc créateur peut-être.
T: C’est une question que l’on peut souvent se poser. C’est surtout l’occasion de l’exposition. Je me considère comme « graphiste », bien qu’il s’agisse d’objets en volume ou questionnant l’espace, sans un rapport de commande… Je ne m’arrête pas à un statut, à un rôle par rapport à ma pratique. Si on me demande de faire… je ne sais pas moi. Une cuillère,.. Ou même à manger, je le ferai, mais je ne deviendrai pas cuisinier pour autant. C’est un geste avant tout.
A: C’est vrai que c’est une question du moment. Actuellement pleins de designer n’exposent qu’en galerie. En tout cas, pour ce projet, j’aurai du mal à me qualifier de designer. Même si c’est mon métier. Et les gens ont je crois quand même le besoin de te catégoriser. Et ils le font souvent par rapport à tes études. Normal.

J: Et quelle est la suite de votre collaboration ?

T: Comme on l’évoquait, l’idée serait de produire d’autres objets, d’autres symboles, issus d’un environnement domestiques. Après, il n’y a pas d’échéances particulières. Les occasions, les concours comme l’exposition Bouphonie, nous pousse à produire ensemble. En travaillant dessus, des tas d’autres idées nous viennent. Par exemple, la porte a généré un certain nombre de questions : qu’est-ce qui définit une porte, à quoi ressemblent les poignées, les charnières..

J: Et à terme, ce projet, est voué à devenir un environnement domestique entier ?

A: Oui, ce qu’on s’est dit… Dans l’idée, à terme, il y aurait un parquet, un toit : un habitat qu’on continuerait à nourrir. On pourrait presque y habiter quoi !

J: On attends la maison Bougé-Cugullière alors…(Rires)

A: Mais effectivement, chaque projet en amène un autre. Opportunité ou pas, on va continuer à creuser, avec la poignée (que nous n’avons pas eu le temps de faire pour le moment), mais sans doute autre chose. Cette collaboration en tout cas, c’est un lieu d’expérimentation, qui me nourrit personnellement, ce qui est déjà pas mal - mais qui je l’espère va aussi ruisseler sur mes autres créations !

J: Et comment vous envisager ce projet d’exposition auquel on vous a convié, avec ses contraintes « scénographiques » ?

T: J’ai trouvé intéressant l’idée de saynète, d’îlot. Les pièces vont rebondir entre elles, en terme de « storytelling » ça va donner des choses drôles et nouvelles. Par rapport à la pièce que nous présentons, ça ne me dérange pas. Comme notre envie est de créer « un habitat, un lieu », c’est d’autant plus bénéfique que notre pièce soit confrontée à d’autres. Elle marcherait aussi exposée seule et de manière plus classique. Mais qu’elle soit entourée, va lui permettre certainement de raconter autre chose.
A: Oui, avec cette porte, on dessine un objet qui vit dans un environnement. On n’a pas décidé de faire un tableau avec un cadre sur un mur blanc, qui s’extrairait de tout le reste. Une porte, tu l’ouvres, ça donne forcément sur un espace avec d’autres choses. Moi dans ma pratique de designer, ce que je dessine cohabite forcément avec d’autres choses. Si je dessine une chaise, je ne vais pas me pointer chez la personne qui l’a achetée pour lui dire que ça va pas du tout avec la lampe qu’elle a posé à côté. Avec les posters, c’est pareil. En tant que designer, on ne peut pas faire abstraction des environnements qui vont accueillir nos projets. L’Art, a tendance à s’extraire du monde, il a un petit cadre qui l’isole du reste..
En tout cas, c’est excitant, on a envie de voir. Est-ce que ce sera optimal ? Est-ce que ça va dénaturer notre pièce ? T: Oui, et finalement en tant que designer, on prend aussi l’habitude de monter ce qu’on produit sur fond blanc ou neutre. Mais à la fois, ce n’est pas représentatif de là où finissent les objets qu’on produit.
Chez soi, on a plein de choses qui n’ont rien à voir les unes avec les autres, et finalement, ça crée un magnifique chaos. Peut-être que les « artistes-artistes » comme tu dis, n’ont pas le même rapport à ça. Quand ils créent quelque chose, la finalité de leurs œuvres, c’est d’être exposé dans un espace prêt à les accueillir. Ici, ça va créer un genre de chimère, qui peut être à la fois casse-gueule et à la fois heureux. On verra !


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